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QU’EST-CE QUE QU’UNE DISCOPATHIE LOMBAIRE ?

La discopathie correspond à une destruction progressive du tissu qui constitue les disques intervertébraux. Entre chaque vertèbre se trouve un coussin gélatineux, le disque, qui joue le rôle d’amortisseur. Il est là pour absorber les chocs, éviter que les os ne soient directement en contact les uns contre les autres, et permettre les mouvements normaux de la colonne vertébrale. S’il s’abîme, ce disque s’affaisse progressivement et ne joue plus son rôle de stabilisateur naturel de la colonne vertébrale lombaire. Il en résulte des micro-mouvements qui peuvent générer des douleurs.

Dans les formes les plus évoluées, la dégénérescence du disque peut entraîner un petit glissement d’une vertèbre sur une autre. Cette instabilité peut entraîner la compression de la racine d’un ou de plusieurs des nerfs qui sortent de la colonne vertébrale. Cela explique les douleurs que vous pouvez ressentir dans les membres inférieurs.

Les nerfs qui émergent de la colonne vertébrale au niveau de la zone lombaire sont ceux qui contrôlent les mouvements et la sensibilité des membres inférieurs du corps. C’est pourquoi, s’ils sont comprimés, ils peuvent se manifester par :

  • une lombalgie, c’est-à-dire une douleur vive au niveau du dos qui s’accompagne de contractures musculaires.
  • une sciatique, vive douleur qui irradie dans la fesse, l’arrière de la cuisse et de la jambe, ou une cruralgie, quand cette douleur irradie à l’avant de la cuisse et de la jambe, parfois jusqu’aux pieds.
  • un déficit moteur au niveau des jambes et/ou des pieds, entraînant des difficultés à marcher voire une claudication neurogène (sensation de fatigue et/ou de fourmillement au niveau des jambes au bout d’un certain temps de marche, nécessitant de s’arrêter et/ou de s’asseoir).
  • des troubles sensitifs (engourdissement, sensation de fourmillements et de picotements dans les jambes, perte de sensibilité dans la cuisse et/ou la jambe, etc.).

Ces symptômes peuvent concerner un seul côté du corps, mais ils peuvent aussi être bilatéraux si les racines nerveuses sont comprimées des deux côtés (droite et gauche en même temps).

L’évolution est progressive, sur plusieurs mois ou sur plusieurs années. Dans les cas les plus évolués, le pincement est tellement important qu’il peut comprimer tous les nerfs qui passent par le rachis lombaire, y compris ceux responsables des sphincters. Cela engendre alors ce qu’on appelle un « syndrome de la queue de cheval » : incontinence urinaire, incontinence anale et perte de sensibilité au niveau périnéal, empêchant notamment de sentir la sortie des urines et des selles.

POURQUOI OPÉRER ?

Avec le temps, il est fréquent que les disques s’usent et s’affaissent, mais tout le monde n’en souffre pas pour autant.

Si on vous propose aujourd’hui d’être opéré(e), c’est que vous êtes dans l’un des cas suivants :

Vous présentez un déficit moteur ou neurologique

Face à une perte de force ou de motricité, voire de paralysie des muscles de la jambe ou de claudication neurogène empêchant de marcher plus de quelques mètres, il n’y a pas d’autre option. Il faut opérer dans un délai court, voire en urgence, pour libérer le nerf et optimiser au maximum les chances de récupération. Sans quoi les lésions pourraient s’aggraver et/ou devenir irréversibles. En effet, un nerf comprimé trop longtemps peut perdre ses capacités de récupération : même libéré, il peut rester dysfonctionnel.

L’urgence est plus grande quand s’ajoute à la sciatique ou à la cruralgie un syndrome de la queue de cheval, se manifestant notamment par des pertes incontrôlées d’urines et de selles. Il faut agir au plus vite pour espérer pouvoir récupérer le contrôle des sphincters après l’opération.

Votre douleur n’est pas supportable et ne peut être calmée par des traitements médicaux

Si la douleur ne parvient pas à être calmée par des médicaments antalgiques, une injection directe d’anti-inflammatoire peut être réalisée au niveau du disque abimé ou du nerf comprimé (par un geste appelé « infiltration épidurale » ou « foraminale »). Une deuxième, voire une troisième infiltration peuvent être tentées si nécessaire. En l’absence d’amélioration et si la douleur est insupportable, vous serez opéré(e). Là encore, il est recommandé d’agir relativement rapidement, car libéré trop tard, le nerf peut perdre ses capacités de récupération : des douleurs séquellaires pourraient persister de façon définitive, même après chirurgie.

Dans certains cas, le chirurgien n’attend pas les infiltrations pour vous proposer l’intervention chirurgicale, notamment si la douleur ne parvient pas à être soulagée par des traitements à base de morphine.

Votre douleur lombaire n’est plus supportable malgré la mise en place d’une ceinture lombaire ou d’un corset sur mesure

Dans certain cas, votre chirurgien a essayé de traiter votre douleur lombaire en immobilisant votre colonne vertébrale (traitement appelé aussi « test au corset »). Malgré un traitement bien conduit, associé à une kinésithérapie efficace, il n’a pas été possible d’améliorer vos douleurs lombaires ; c’est que votre(s) disque(s) est(sont) trop abimé(s) et ne joue(nt) plus son(leur) rôle de stabilisateur de la colonne vertébrale. Il n’y a pas d’autre alternative, vous devez être opéré.

Avant de réaliser l’intervention, votre médecin vous a prescrit un certain nombre d’examens d’imagerie. Ils permettent de rendre compte avec précision de la localisation de l’atteinte nerveuse, mais aussi de préparer le geste opératoire et d’anticiper les difficultés peropératoires :

  • des radiographies dynamiques, réalisées en position de flexion et d’extension. Cela permet de confirmer le diagnostic d’instabilité de la colonne lombaire.
  • un scanner, pour observer l’état du disque. Cet examen permet aussi de voir s’il n’y a pas des constructions osseuses liées à une arthrose au même endroit, qu’il faudrait alors éliminer en même temps que le disque abîmé. Ces constructions, appelées ostéophytes ou « becs de perroquets », « poussent » sur l’os en réaction aux frottements entre les vertèbres et finissent, si elles atteignent un nerf, par le comprimer et produire les mêmes symptômes que ceux liés à l’instabilité vertébrale.
  • une imagerie par résonnance magnétique (IRM), pour compléter le scanner et étudier plus précisément l’état global du ou des disque(s) (on parle d’évaluation du degré de dégénérescence discale) et les éventuelles hernies discales associées.
  • une radiculographie et un radiculoscanner : cela consiste à injecter de l’iode dans le sac dural, sorte de « poche » qui enveloppe les nerfs et la moelle épinière, puis à réaliser une radiographie et un scanner pour analyser avec plus de précision les zones de compression des nerfs.
  • un télérachis, c’est-à-dire une radiographie de la colonne vertébrale dans son intégralité, de face et de profil, pour analyser le morphotype global du patient et pouvoir adapter, si besoin, le geste chirurgical à réaliser.
  • un angioscanner, pour bien visualiser l’emplacement des vaisseaux sanguins passant à l’avant des vertèbres, et confirmer que leur position n’empêche pas l’opération en la rendant trop risquée.
  • un électromyogramme (EMG), si besoin, pour évaluer la qualité de fonctionnement des nerfs et essayer de préciser la gravité de la compression nerveuse. Cet examen permet également de savoir si les symptômes sont uniquement liés à l’instabilité vertébrale ou multifactoriels. En effet, ils peuvent être en partie liés à d’autres pathologies : diabète, amylose, etc. Si tel est le cas, l’opération pourra réduire les symptômes, mais pas les supprimer complètement. Cet examen n’est cependant pas systématique avant une opération.
  • une ostéodensitométrie, si besoin, pour vérifier la solidité de vos os. En effet, l’opération est contre-indiquée en cas d’ostéoporose importante, du fait d’un risque important de fracture vertébrale lors de l’arthrodèse. Cet examen n’est cependant pas systématique avant une opération. Il dépend de votre âge et de vos antécédents médicaux.

TRAITEMENT DE LA DISCOPATHIE LOMBAIRE

Découvrez les modalités et les avantages de l’arthrodèse lombaire par voie abdominale, ainsi que le traitement par prothèse lombaire, deux solutions efficaces pour traiter la hernie discale cervicale et retrouver une qualité de vie optimale.

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