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POURQUOI OPTE-T-ON POUR UNE CHIRURGIE D’ARTHRODÈSE CERVICALE ?

L’arthrodèse cervicale est une intervention chirurgicale visant à stabiliser la colonne vertébrale au niveau cervical en favorisant la fusion des vertèbres. Cette procédure est souvent réalisée pour traiter des affections telles que la dégénérescence des disques cervicaux, des hernies discales ou des instabilités inter-vertébrales.

QU’EST-CE QU’UNE ARTHRODÈSE CERVICALE PAR VOIE ANTÉRIEURE ?

Cette intervention consiste à enlever ce qu’il reste du disque lésé (ou plusieurs disques, si deux ou trois niveaux adjacents sont atteints) pour libérer le nerf et/ou la moelle épinière comprimés, puis à le(s) remplacer par une greffe osseuse. Les vertèbres qui l’encadrent sont ensuite bloquées entre elles par un système de vis et/ou de plaque, le temps que la greffe prenne. L’objectif est de traiter la douleur et/ou les troubles neurologiques dont vous souffrez, mais aussi de redonner une stabilité à la colonne cervicale. L’opération est réalisée par l’avant du cou, sans couper aucun muscle ou organe pour accéder à la colonne vertébrale.

L’opération est réalisée sous anesthésie générale. Le chirurgien procède par voie antérieure, c’est-à-dire par l’avant du cou, car l’accès au disque y est plus facile. En effet, la moelle épinière se situant à l’arrière de la colonne vertébrale, elle rend très difficile, voire impossible, l’accès au disque par l’arrière.

Le niveau intervertébral à opérer est d’abord marqué au feutre par le chirurgien, sur la peau, grâce à des clichés radiographiques réalisés en salle d’opération, après l’anesthésie générale. Cela lui permet d’inciser au bon endroit, donc de limiter la taille de la cicatrice. L’incision, réalisée à côté de la trachée, peut être soit horizontale (pour un ou deux niveaux à traiter) soit verticale (pour trois niveaux).

Ensuite, à l’aide d’un écarteur, le chirurgien repousse en douceur les muscles, organes et vaisseaux sanguins qui se trouvent sur son chemin (trachée, œsophage, artère carotide et veine jugulaire, nerf laryngé récurrent). Il accède ainsi à la colonne vertébrale sans traumatisme pour les structures alentours.

Afin d’éviter tout risque d’erreur sur le niveau à opérer, un nouveau repérage radiographique est réalisé, cette fois à cou ouvert, en plaçant des repères métalliques sur la colonne vertébrale, aux endroits supposés d’intervention, et en faisant une radiographie.

Le chirurgien enlève le disque abimé. Puis, il retire les déformations osseuses liées à l’arthrose. Ainsi, la racine nerveuse et/ou la moelle épinière qui, pincée, étaient à l’origine de la douleur ou de la perte de force musculaire, sont complètement libérées. Quand deux ou trois niveaux adjacents présentent de l’arthrose, tous peuvent être traités lors de la même opération.

À la place du (ou des) disque(s) retirés(s), le chirurgien place une cale, appelée « cage », en matériaux biocompatibles, qui permet de recréer un espace normal entre les deux vertèbres concernées.

Pour créer le pont osseux qui bloquera et liera les deux vertèbres définitivement entre elles, le chirurgien injecte à l’intérieur une pâte d’os synthétique, sorte de « ciment » chirurgical que les cellules de l’organisme vont peu à peu coloniser pour créer de l’os entre les deux vertèbres et les faire fusionner.

L’ablation du (des) disque(s) ayant créé une instabilité dans la colonne vertébrale, et la fusion osseuse n’étant pas immédiate, le chirurgien fixe les vertèbres entre lesquelles il vient d’intervenir, avec un système de vis et/ou de plaque en titane. Ces fixations permettent aussi de maintenir la « cage » et la greffe osseuse en place. L’ensemble sera ainsi bloqué dans la bonne position le temps que la greffe prenne, c’est-à-dire qu’elle crée une fusion naturelle entre les vertèbres.

Une fois l’écarteur retiré, vaisseaux sanguins, œsophage, trachée et nerf récurrent reprennent leur place. La peau est refermée par des fils, des agrafes ou de la colle chirurgicale.

En fonction du nombre de disques à opérer, de l’importance des lésions et de la complexité des gestes à réaliser (destruction de déformations osseuses liées à l’arthrose en plus de la discectomie, etc.), l’intervention dure entre 45 minutes et 2 heures.

À noter : on peut parfois remplacer le disque enlevé par une prothèse plutôt que par une arthrodèse. Pour avoir des renseignements concernant la prothèse discale cervicale, cliquez ici.

Radiographie de profil d’une arthrodèse cervicale antérieure C5-C6 par cage et plaque

POURQUOI LE CHIRURGIEN PEUT-IL ÊTRE AMENÉ À COMPLÉTER LE GESTE INITIALEMENT PRÉVU ?

Parfois, l’arthrodèse réalisée par voie antérieure ne suffit pas à obtenir une bonne stabilité de la colonne cervicale et/ou une parfaite libération de la moelle épinière et des nerfs. Il est alors nécessaire de la compléter par une arthrodèse postérieure, c’est à dire par une opération similaire mais réalisée par la nuque.

En général, le chirurgien anticipe cette éventualité avant la première anesthésie. Mais le chirurgien peut aussi déceler un problème de stabilité pendant l’opération. Il vous en informera alors à votre réveil.

Trois ou quatre semaines de repos devront néanmoins séparer les deux opérations.

SUITES POST-OPÉRATOIRES

Il faut bouger !

Après votre intervention, il n’y a pas de geste simple de la vie quotidienne qui vous seront interdits. Vous pouvez théoriquement tout faire : vous lever, vous asseoir, marcher, monter et descendre des escaliers… Si on vous garde en surveillance dans le service d’hospitalisation, c’est essentiellement pour surveiller l’apparition d’éventuelles complications et soulager les douleurs post-opératoires immédiates.

Les douleurs du site opératoire pourront être soulagées dans la très grande majorité des cas par des médicaments antalgiques et/ou anti-inflammatoires. Cela ne vous empêchera pas de bouger. Au contraire, on vous y encouragera.

Avant de rentrer chez vous, des médicaments contre la douleur vous seront prescrits ; des soins infirmiers à domicile seront également nécessaires, pour changer vos pansements jusqu’à l’obtention de la cicatrisation.

Le chirurgien programmera avec vous des consultations de suivi pour vérifier que tout va bien.

Néanmoins, si une douleur intense persiste ou si vous ressentez une douleur inhabituelle, qui ne peut être calmée par les traitements prescrits lors de votre sortie, il faut en avertir votre chirurgien.


Comment vais-je regagner mon domicile ?

Dans les premiers temps qui suivent l’intervention, le temps de la cicatrisation, les déplacements en voiture ne sont pas interdits ; il faut les adapter à vos douleurs, et à votre ressenti.

C’est pourquoi l’équipe médicale organisera votre retour à domicile en fonction de votre besoin et du type d’intervention chirurgicale que vous avez subie.

Il pourra se faire soit en transport personnel avec l’aide d’un proche, soit en taxi soit en ambulance.

Il est souvent conseillé d’attendre la cicatrisation complète pour reprendre la conduite de votre véhicule en tant que conducteur actif, mais ce n’est pas systématique. Cette reprise d’activité est adaptée au cas par cas, en fonction de la localisation de l’incision et du type d’intervention que vous avez subie ; renseignez-vous auprès de votre chirurgien.


Pourquoi fumer nuit fortement à la réussite de l’opération ?

De façon générale, de nombreuses études montrent que le tabagisme actif augmente le risque de complications chirurgicales (hématome, infection, problèmes de cicatrisation, lâchage des sutures…).

Dans le cas où votre chirurgien a mis en place du matériel chirurgical (vis, prothèse, arthrodèse, greffe osseuse), le tabac, parce qu’il altère la micro-circulation sanguine et réduit les apports d’oxygène dans les tissus, ralentit, voire compromet, la consolidation de votre opération.

Dans les cas où une greffe osseuse a été faire, le tabac réduit les chances de succès de 20 à 30% ; on parle de pseudarthrodèse ou de faillite mécanique. Cela peut favoriser le déplacement du matériel implanté et créer une instabilité. Si cela arrive, il peut être nécessaire de recommencer toute l’opération, sans garantie de succès.

Arrêter de fumer avant et après l’opération est donc nécessaire.

COMBIEN DE TEMPS DURE LA CONVALESCENCE ET QUEL IMPACT SUR LE QUOTIDIEN APRES L’INTERVENTION ?

La période de convalescence moyenne après une chirurgie d’arthrodèse cervicale peut varier en fonction de plusieurs facteurs, notamment la nature spécifique de l’intervention, la santé générale du patient et la rapidité de sa récupération.

Cependant, voici une estimation générale de la période de convalescence :

Les 4 à 6 premières semaines : Les premières semaines après la chirurgie sont cruciales pour la récupération post-opératoire. Le patient peut ressentir des douleurs, de la fatigue et une limitation des mouvements. Durant cette période, le repos relatif est souvent recommandé, avec des précautions pour éviter les mouvements brusques ; cependant il n’y a pas restrictions systématiques, et chaque patient retrouve progressivement son autonomie en fonction de son ressenti personnel et des capacités fonctionnelles qui lui sont propres.

Les visites de suivi avec le chirurgien permettent d’évaluer la progression et d’ajuster le plan de récupération. La rééducation peut être prescrite pour renforcer les muscles lombaires et améliorer la stabilité

2 à 3 mois : À ce stade, la plupart des patients peuvent reprendre des activités plus intensives, et éventuellement leur activité professionnelle. La récupération se poursuit, et le patient peut commencer à reprendre des activités sportives, en évitant les mouvements qui pourraient mettre en danger la zone opérée.

3 à 6 mois : La plupart des patients constatent une amélioration significative de leur mobilité et une diminution des douleurs à ce stade. La reprise complète des activités sportives et des tâches quotidiennes normales est en cours, mais il est essentiel de suivre les conseils médicaux pour minimiser les risques de complications.

Il est important de souligner que ces estimations sont générales, et la récupération peut varier d’un individu à l’autre. Un suivi étroit avec le chirurgien, l’adhésion à un programme de rééducation, et le respect des recommandations médicales contribuent tous à une récupération réussie. Le chirurgien du rachis fournira des instructions spécifiques en fonction de la situation clinique de chaque patient.

QUELLES SONT LES ACTIVITÉS SPORTIVES POSSIBLES APRÈS L’INTERVENTION ?

Après une arthrodèse cervicale, les activités sportives doivent être abordées avec prudence pour éviter tout stress excessif sur la colonne vertébrale. Voici des conseils généraux sur les activités recommandées :

Activités recommandées précocément :

  • Marche : La marche est une activité à faible impact qui favorise la circulation sanguine et renforce les muscles sans solliciter excessivement la colonne lombaire. Elle peut être reprise dès le jour de l’opération.
  • Natation : La natation est un exercice doux qui améliore la condition physique globale sans mettre trop de pression sur la région lombaire. Elle peut être reprise dès l’obtention de la cicatrisation du site opératoire.
  • Cyclisme doux : Le cyclisme sur terrain plat ou sur vélo « d’appartement » peut être envisagé, en veillant à maintenir une posture adéquate et à éviter les terrains accidentés. Il peut être repris dès l’obtention de la cicatrisation du site opératoire. 

Activités à approcher avec prudence après votre première consultation de contrôle avec le chirurgien :

  • Yoga et Pilates : Ces activités axées sur la flexibilité et le renforcement musculaire peuvent être bénéfiques, mais il est important d’éviter les positions qui sollicitent excessivement la colonne lombaire.
  • Exercices de renforcement musculaire : Des exercices de renforcement musculaire peuvent être inclus dans le programme, en restant très prudent sur les charges lourdes et les mouvements qui mettent une pression excessive sur la colonne lombaire.

Il est impératif de consulter le chirurgien et le médecin rééducateur pour élaborer un programme d’activités personnalisé, adapté à l’arthrodèse cervicale et aux besoins individuels de chaque patient. Chaque cas étant unique, une approche personnalisée permet d’assurer une récupération optimale et de minimiser les risques de complications.

COMPLICATIONS

Comme vous l’avez compris, l’arthrodèse cervicale que vous allez subir vise à traiter les douleurs et signes neurologiques dont vous souffrez, en libérant le nerf comprimé par les ostéophytes. Pourtant, il arrive que l’opération n’apporte pas le bénéfice escompté.

Sans que l’on sache toujours pourquoi, les douleurs que vous aviez avant l’opération peuvent persister malgré un geste chirurgical bien fait.

Cette douleur persistante peut n’être que transitoire et s’expliquer par une réaction du nerf à l’étirement. Avant l’opération, le ou les disque(s) étant détruit(s), l’espace intervertébral s’était réduit et le nerf s’était peut-être rétracté. Après l’opération, l’espace discal retrouvé entre les vertèbres a pu conduire à l’étirer.

Mais il arrive que la douleur soit séquellaire et définitive. On parle alors de radiculopathie ou de neuropathie chronique. Ce risque de mauvaise récupération nerveuse est majoré si les nerfs ont été comprimés de façon importante pendant longtemps, car cela leur fait perdre leur capacité de cicatrisation et de récupération. Dans ces cas-là, des traitements médicamenteux seront mis en place pour traiter la douleur.

Dans la majorité des cas, cette intervention se déroule sans complication. Cependant, comme dans toute opération chirurgicale, il existe un risque d’hématome. Celui-ci est limité et l’hématome se résorbe le plus souvent tout seul. Mais il peut exceptionnellement entraîner une gêne respiratoire importante, nécessitant un drainage chirurgical en urgence.

La trachée ayant été écartée pour les besoins de l’intervention, il est normal de ressentir une très légère gêne respiratoire juste après l’opération. Mais si cette gêne est difficilement supportable et s’amplifie, il faut en alerter immédiatement l’infirmier(e) du service, qui contactera alors votre chirurgien : il peut s’agir d’un hématome qui s’est formé et qui, en prenant du volume, vient comprimer de plus en plus la trachée. Une ré-intervention en urgence est alors nécessaire pour l’évacuer.

Le chirurgien travaille au microscope, avec des écarteurs dits traumatiques, qui sont régulièrement relâchés pour ne pas perturber le flux sanguin. De ce fait, les lésions accidentelles des artères carotides et veines jugulaires, voisines de la colonne vertébrale, sont très exceptionnelles. Quand elles surviennent, le chirurgien s’en rend compte pendant l’opération et fait immédiatement appel à un collègue chirurgien vasculaire pour stopper l’hémorragie. Une transfusion sanguine peut être nécessaire pour compenser les pertes de sang.

Il est à noter que certaines maladies, comme l’hémophilie, et la prise de certains médicaments (aspirine, anticoagulants et autres traitements visant à fluidifier le sang) peuvent augmenter ce risque de saignement en diminuant les capacités de coagulation du sang. Si tel est votre cas, le chirurgien ou l’anesthésiste a dû vous exposer clairement ces risques et les mesures que vous pouvez prendre pour les limiter (par exemple, arrêt ou modifications de vos traitements avant votre intervention).

Dans la majorité des cas, cette intervention se déroule sans complication. Cependant, dès lors qu’on intervient au niveau du rachis, il y a toujours un risque qu’un hématome se crée dans le canal vertébral, à l’endroit où passent les nerfs et la moelle épinière, après la fin de l’intervention.

Parce que les nerfs et la moelle épinière sont entourés par de nombreuses petites veines et artères, un hématome peut se former progressivement dans le canal vertébral après l’opération. Parce qu’il comprime les nerfs et/ou la moelle épinière, des douleurs et/ou des troubles neurologiques apparaissent, plus ou moins rapidement, de manière progressivement croissante dans les 6 à 48 heures suivant l’intervention.

Si c’est le cas, il faut en avertir immédiatement l’infirmier(e) du service, qui contactera alors votre chirurgien. Un scanner ou une IRM sera alors fait dans les meilleurs délais afin de confirmer le diagnostic et de réaliser un drainage chirurgical de l’hématome du canal vertébral. Cette complication peut entraîner des paralysies temporaires ou définitives, même si l’hématome est évacué efficacement, dans les meilleurs délais.

L’arthrodèse cervicale par voie antérieure est devenue une opération courante. Dans la majorité des cas, elle se déroule sans complication. Cependant, tout acte chirurgical comporte un certain nombre de risques, notamment celui, faible, de troubles neurologiques.

Bien qu’il travaille au microscope et prenne le soin d’écarter en douceur les nerfs qui se trouvent sur son chemin, le chirurgien peut irriter l’un d’eux, notamment le nerf laryngé récurrent, qui commande les cordes vocales, ce qui cause une dysphonie. Ce trouble de la voix est assez rare. Il s’agit le plus souvent d’une réaction temporaire à l’étirement du nerf par les écarteurs, qui se calme d’elle-même ou avec l’aide d’un orthophoniste au bout de quelques semaines.

L’irritation d’autres petits nerfs est également possible, occasionnant des pertes de sensibilité de la peau ou des fourmillements, là aussi majoritairement transitoires.

Les lésions nerveuses définitives, elles, sont exceptionnelles.

Dans la majorité des cas, cette intervention se déroule sans complication. Cependant, dès lors qu’on intervient au niveau de la colonne vertébrale, il y a toujours un risque, même faible, de léser la dure mère, c’est-à-dire le tissu qui enveloppe et protège le système nerveux central. En résulte une fuite du liquide céphalo-rachidien dans lequel baignent les racines nerveuses et la moelle épinière, mais aussi le cerveau.

La plupart du temps, le chirurgien se rend compte de la lésion pendant l’opération et suture la brèche. Mais si la plaie est passée inaperçue, ou si la fuite de liquide persiste malgré une suture efficace, il pourrait apparaître un écoulement clair et transparent au niveau du pansement, associé à des migraines importantes, de la somnolence, des douleurs anormales au niveau des bras, etc. Autant de symptômes qui doivent vous conduire à alerter immédiatement l’infirmier(e) du service, qui contactera alors votre chirurgien, car ce sont les signes d’un début d’hypopression intracrânienne, due à la diminution progressive de la quantité de liquide habituellement présent au niveau du cerveau. Une situation extrêmement rare mais dangereuse, qui peut en plus se compliquer, dans les cas les plus extrêmes, par une méningite (infection des tissus qui entourent le cerveau). Une nouvelle opération doit, la plupart du temps, être réalisée pour tenter une nouvelle suture de la brèche.

Dans la majorité des cas, cette intervention se déroule sans complication. Cependant, dès lors qu’on intervient au niveau du rachis, il y a toujours un risque, même faible, de léser l’une des deux artères qui passent dans les vertèbres cervicales pour amener du sang au cerveau (artères vertébrales).

Parce qu’elle passe dans chacune des vertèbres de la colonne vertébrale cervicale, cette artère peut être lésée lorsque l’on retire le disque. Dans ce cas, le saignement est arrêté grâce à une suture artérielle. La plupart du temps, la lésion d’une seule artère n’entraine pas de conséquences cérébrales. En cas de troubles neurologiques constatés au réveil de l’intervention, une artériographie est alors réalisée pour analyser plus précisément la lésion de cette artère.

Dans la majorité des cas, cette intervention se déroule sans complication. Cependant, tout acte chirurgical comporte un certain nombre de risques, notamment celui, extrêmement faible, d’atteinte accidentel de la moelle épinière.

En fonction de la partie de moelle lésée, il peut en résulter des pertes de sensibilité ou des troubles paralytiques, qui peuvent être transitoires ou définitifs. Dans les cas les plus extrêmes, encore plus rares, cela peut conduire à la tétraplégie, c’est-à-dire à la paralysie complète des quatre membres.

L’intervention ne vous prémunit pas de l’apparition secondaire d’ostéophytes sur d’autres niveaux de la colonne vertébrale. Celle-ci peut intervenir dans les semaines, mois ou années suivant l’opération, aussi bien au niveau cervical que thoracique ou lombaire.

Comme vous l’avez compris, lors de cette opération, des implants seront fixés sur une ou plusieurs de vos vertèbres. Ces vis et/ou plaque servent, pendant le processus de consolidation naturelle de l’os, à maintenir en bonne position les vertèbres. Dans la majorité des cas, ils sont bien tolérés par l’organisme et il n’y a pas de complication. Cependant, tout acte chirurgical comporte un certain nombre de risques, notamment ceux liés au positionnement de ce matériel.

  • Malposition des implants

Lors de l’intervention, la cage, les vis et/ou la plaque peuvent être mal positionnés. En général, le chirurgien s’en aperçoit et corrige leur position immédiatement. Si ce n’est pas le cas, le matériel peut entrer en conflit avec les structures neurologiques, entraînant inconstamment des douleurs post-opératoires anormales ou une paralysie. Si un déficit neurologique apparaît après l’opération, il faut en avertir immédiatement l’infirmier(e) du service, qui contactera alors votre chirurgien. Une nouvelle opération devra être programmée pour enlever le matériel et le repositionner.

Ce risque concerne 2 à 5 % des cas, et survient en général dans les 24 à 48 heures, quand vous êtes encore à l’hôpital.

  • Conflit entre les implants et les structures alentours

Une fois la consolidation obtenue et votre pathologie guérie, les implants sont, dans la très grande majorité des cas laissés à vie puisqu’ils sont englobés dans la greffe osseuse et ostéo-intégrés. Il existe de très rares situations lors desquelles le matériel doit être retiré. Cette décision est prise au cas par cas par votre chirurgien. Il peut s’agir, par exemple, d’un problème de dimension : le matériel est bien positionné mais un peu volumineux par rapport à votre anatomie, ce qui crée une gêne à la déglutition.

  • Rupture du matériel

Du fait de sa fragilité propre, notamment lorsqu’il est soumis à des charges répétées, l’implant subit un phénomène de fatigue qui peut aller jusqu’à sa rupture. Cette situation est surtout observée en cas de pseudarthrodèse, c’est-à-dire si la greffe osseuse ne prend pas. Elle se présente donc souvent à distance de l’intervention.

Si cela arrive, vous n’aurez pas forcément mal. Vous pouvez parfois percevoir comme un petit bruit de cassure. Dans ce cas, il faut contacter votre chirurgien, qui vous prescrira les examens d’imagerie nécessaires.

  • Déplacement du matériel

Le déplacement d’un implant peut survenir du fait de sa rupture ou de contraintes mécaniques trop élevées sur les structures osseuses, notamment en cas de fragilité du tissu osseux (ostéoporose par exemple).Une gêne peut alors apparaître, du fait d’un conflit entre le matériel et les structures alentour.

La phlébite (ou thrombophlébite) est un trouble cardiovasculaire qui correspond à la formation d’un caillot de sang dans une veine. Comme un bouchon, ce caillot bloque partiellement ou totalement la circulation sanguine dans la veine. La phlébite est plus ou moins grave en fonction du type de veine touchée (profonde ou superficielle). Si le caillot se forme dans une veine profonde, de gros calibre, un traitement doit être prodigué de toute urgence.

Dans l’immense majorité des cas, elle atteint une veine des jambes, c’est pourquoi ce risque est bien connu dans la chirurgie du membre inférieur. Mais il peut également survenir dans la chirurgie de la colonne vertébrale. Il est lié à la diminution de mobilité observée pendant et dans les suites de l’intervention.

Deux types de phlébite, aux conséquences et aux traitements différents :

  • La phlébite superficielle, la plus courante, le caillot sanguin se forme dans une veine superficielle. La veine atteinte étant une veine de surface, elle est souvent visible, elle devient rouge, chaude et forme un « cordon » dur. Cette inflammation peut s’étendre à la peau environnante. La région de la veine atteinte est douloureuse ou sensible au toucher, parfois elle enfle légèrement (œdème local). Les douleurs peuvent persister pendant plusieurs mois. Même si elle semble anodine, on doit la considérer comme un signal d’alarme. En effet, elle est généralement un signe d’insuffisance veineuse avancée pouvant conduire à une phlébite profonde. Les patients atteints de varices sont particulièrement exposés à ce type de phlébite, c’est pourquoi un traitement préventif des varices est parfois prescrit.
  • La phlébite profonde, le caillot sanguin se forme dans une veine profonde dont le débit sanguin est important. Les symptômes sont en fonction de la taille du caillot et de l’importance de la réaction inflammatoire (douleur, engourdissement ou crampes au mollet ou à la cuisse ; mollet dur à la palpation, sensation de chaleur ; gonflement (œdème) du mollet ou de la cheville, voire de la jambe entière ; peau brillante et dure, blanche ou bleuâtre ; légère fièvre…). Parfois même une phlébite profonde peut être asymptomatique (sans symptôme) ce qui la rend d’autant plus dangereuse. Cette forme « profonde » est plus grave, le caillot risque de se détacher de la paroi de la veine, porté par le flux sanguin il peut migrer vers les poumons et obstruer l’artère pulmonaire ou une de ses branches, provoquant ainsi une embolie pulmonaire. C’est une complication rare, mais grave, pouvant potentiellement être mortelle. Ce type de caillot se forme le plus souvent dans une veine du mollet. Il est important, pour être traitée efficacement par des anticoagulants, que le diagnostic soit porté rapidement. Il est donc impératif de consulter au plus vite votre chirurgien ou votre médecin si vous présentez des symptômes de phlébite profonde (douleur et gonflement du mollet, œdème de la cheville). Il arrive malheureusement que l’embolie pulmonaire survienne sans qu’aucun signe ne soit apparu.

Certains facteurs favorisent le risque de phlébite :

  • Insuffisance veineuse ou varices
  • Maladie de coagulation du sang (thrombophilie) ou maladie inflammatoire (colite ulcéreuse, lupus, maladie de Behçet…)
  • Cancer, certains sont responsables d’une coagulation du sang
  • Phlébite développée précédemment, le risque de récidive est plus important
  • Matériel implanté : stimulateur cardiaque (pacemaker) ou cathéter dans une veine pour traiter une autre maladie
  • Pilule contraceptive
  • Grossesse, surtout en fin et juste après l’accouchement
  • Tabagisme
  • Obésité

L’indication d’un traitement préventif par anticoagulant sera laissé à l’appréciation de votre chirurgien et de l’anesthésiste, en fonction du type d’intervention réalisé et des suites post-opératoires, des antécédents et des facteurs de risque de chaque patient. Dans tous les cas, il est conseillé de bouger les jambes, de se lever et de marcher le plus possible pour faire fonctionner les muscles des jambes, qui masseront les veines et faciliteront ainsi le retour veineux.

Malgré toutes ces mesures de prévention, une phlébite peut cependant se produire. Son diagnostic et son traitement précoce sont les facteurs d’une guérison rapide.

Comme vous l’avez compris, lors de cette opération, le chirurgien fixera sur vos vertèbres des implants métalliques, en titane ou en alliages (avec du cobalt, du nickel ou du chrome). Ces vis et/ou plaque sont tolérés par le corps humain. Et, dans la majorité des cas, ils n’engendrent pas de complication. Cependant, tout acte chirurgical comporte un certain nombre de risques, notamment celui de l’infection du site opératoire.

La présence de corps étrangers métalliques prédispose à l’infection. Quelle que soit leur matière, ils ne possèdent aucun moyen de défense naturel contre les bactéries. Si une infection se déclenche dans votre corps, le matériel peut l’entretenir, même si le foyer infectieux est situé à distance. Par exemple, une infection d’un doigt ou d’une dent peut infecter du matériel d’ostéosynthèse mis en place sur la colonne vertébrale. Elle peut survenir rapidement ou des années après, mais dans tous les cas elle conduit à une reprise chirurgicale pour réaliser un lavage du matériel, accompagné d’une antibiothérapie adaptée. Le matériel n’est pas systématiquement changé ou retiré. Afin de diminuer le risque infectieux, l’anesthésiste et le chirurgien vous prescrivent un antibiotique quelques dizaines de minutes avant l’intervention. Comme tout médicament, vous êtes susceptible de présenter une réaction allergique à cet antibiotique.

L’intervention que vous allez subir ne vous prémunit pas d’une récidive de douleurs liées à l’arthrose, à un autre niveau de la colonne vertébrale.

L’arthrodèse ayant définitivement bloqué entre elles les vertèbres lombaires opérées, celles-ci ne présentent plus aucun risque d’affaissement ou de hernie. Mais, comme vous avez une fragilité constitutionnelle (probable part génétique) favorisant la dégénérescence discale, une nouvelle hernie peut apparaître sur un autre niveau discal dans les semaines, mois ou années suivant l’opération, aussi bien au niveau lombaire que cervical ou thoracique. Elle peut alors comprimer la moelle épinière ou les racines nerveuses qui en sortent. Là encore, le pincement pourra entraîner des douleurs et des déficits neurologiques, au niveau des membres inférieurs ou supérieurs du corps. Si tel est le cas, il faudra de nouveau opérer.

Le risque de léser la veine cave ou l’artère aorte lors de l’ablation de la hernie ou de la mise en place des vis nécessaires à l’arthrodèse est très exceptionnel quand l’opération est réalisée par voie postérieure, car ces vaisseaux sanguins sont plutôt situés à l’avant de la colonne. Néanmoins, ce risque ne peut être totalement exclu.

Lorsqu’il survient, il peut entraîner une hémorragie gravissime, pouvant être mortelle.

Des médicaments contre la douleur sont systématiquement administrés avant même le réveil de l’anesthésie et par la suite à intervalles réguliers. Malgré cela et en fonction de la sensibilité de chacun, il est toutefois possible que des douleurs postopératoires apparaissent.

Elles sont en principe transitoires, elles ne durent que de deux à quatre jours. La durée d’apparition dépend du type d’anesthésie. L’intensité dépend du type de geste chirurgical et de votre degré de sensibilité. Parfois importantes lors des 12 à 24 premières heures après l’intervention, elles décroissent progressivement les jours suivants.

Pour diminuer au maximum ces douleurs, le médecin anesthésiste vous proposera le type d’anesthésie qui vous est le plus adapté et une ordonnance d’antalgique efficace vous sera remise avant votre retour à domicile.

En fonction de votre tolérance et de l’efficacité de ce traitement contre la douleur, celui-ci pourra être adapté par votre médecin traitant. Ce dernier a une place importante dans la prise en charge des douleurs mal soulagées par le traitement de sortie. Il est recommandé de le contacter devant toute recrudescence anormale de la douleur afin de réagir rapidement face à une éventuelle complication.

Si vous avez peur d’avoir mal après l’intervention que votre chirurgien vous a proposé, n’hésitez pas à en parler avec le médecin anesthésiste lors de la consultation préopératoire. Posez-lui toutes les questions que vous jugez utiles. Vous recevrez des informations claires sur les traitements dont vous pourrez bénéficier.

L’obésité est définie par un nombre supérieur à 30 quand on divise le poids (en kg) par le carré de la taille (en mètre). Ce n’est pas une question esthétique ou une critique, mais une définition médicale.

La cicatrisation fait partie intégrante du processus de guérison, elle concerne les cicatrices cutanées et les tissus opérés en profondeur, elle s’effectue le plus souvent entre 2 et 4 semaines. Elle peut être un peu plus longue chez les patients obèses, car le tissu juste sous la peau est graisseux et cicatrise plus lentement. Ainsi, un hématome peut se produire même si un drain a été posé. Le risque d’une infection du site opératoire est plus grand chez les obèses car l’hématome est source d’infection et car le chirurgien est obligé de faire plus de décollement et de plus grandes cicatrices.

Les complications mécaniques sont plus fréquentes, car le poids à soulever est plus important à la masse musculaire constante. Les prothèses articulaires ont plus de chance de désolidariser de l’os et le cartilage va s’user plus vite. Enfin, la rééducation est plus difficile chez un obèse.

Les complications vasculaires sont liées à un mauvais drainage veineux et une moins bonne mobilisation après une intervention. Il faut faire attention aux risques accrus de phlébites et embolie pulmonaire (caillot de sang qui remonte brusquement aux poumons).

Quand on est obèse, il est déconseillé de fumer, il faut surveiller sa glycémie (risque de diabète), et enfin l’anesthésie est plus risquée.

De nombreuses études montrent que le tabagisme augmente le risque de complications chirurgicales : hématome, infection, problème de cicatrisation, lâchage des sutures, retard de consolidation osseuse… Par exemple, il a été montré qu’en chirurgie orthopédique, le risque de complications de la cicatrisation est de 5% chez les non-fumeurs et de 31% chez les fumeurs.

Un sevrage tabagique pré et post-opératoire est donc fortement conseillé, voire obligatoire pour certains types d’interventions. Pour être efficace, il doit être entrepris 6 à 8 semaines avant l’intervention chirurgicale et poursuivi durant la phase de cicatrisation.

  • Le tabagisme augmente le risque de complications infectieuses.

D’une part, la nicotine entraîne une vasoconstriction des tissus et réduit l’affluence d’oxygène. Elle agit aussi sur la qualité de la cicatrisation par la diminution de production du collagène. D’autre part, le monoxyde de carbone entraîne une diminution de l’oxygénation des tissus et une mauvaise micro-circulation sanguine.

Une étude évaluant 228 plaies provoquées a montré un taux d’infection des plaies de 12% chez les fumeurs et de 2% chez les non-fumeurs.

  • Le tabagisme augmente les problèmes de cicatrisation des tissus.

L’effet néfaste du tabagisme sur la cicatrisation cutanée et celle des tissus profonds s’explique de la même façon que le risque infectieux : la diminution de la microcirculation cutanée et de la quantité d’oxygène apportée aux organes par le sang (hypoxie). Les complications chirurgicales sont particulièrement importantes en cas de cicatrisation de greffe de peau ou de transfert de lambeaux musculaires. Des études ont montré un taux de nécrose partielle trois fois supérieur chez les fumeurs.

  • Le tabagisme retarde aussi la consolidation osseuse.

Une étude a révélé qu’en cas de fracture ouverte de la jambe, la consolidation survient en 32 semaines chez les fumeurs contre 28 semaines chez les non-fumeurs avec des opérations secondaires d’aide à la consolidation plus fréquentes chez les fumeurs.

Une infection nosocomiale est une infection contractée dans un établissement de santé (hôpital, clinique…) alors qu’elle était absente au moment de l’admission du patient. L’infection est généralement considérée comme nosocomiale si elle se déclare au minimum 48 heures après l’admission. Si elle apparaît avant un tel délai, on considère qu’elle était en incubation lors de l’entrée dans l’établissement. Inversement, en fonction de sa nature, elle peut se révéler plusieurs semaines, voire plusieurs mois, après les soins responsables.

La principale source de contamination, dans le cas d’une infection nosocomiale, est le patient lui-même et non l’environnement hospitalier ou le personnel. Le plus souvent, le patient est infecté par ses propres germes au cours de certains soins invasifs (actes chirurgicaux, sondage urinaire, respiration artificielle…). Dans les autres cas, se sont les soignants qui sont des vecteurs de transmission.

D’après une étude de l’Institut national de veille sanitaire (InVS) datant de 2012, un patient hospitalisé sur vingt (5%) contracte une infection dans l’établissement où il est soigné. Mais le risque est variable selon le profil du patient, les soins pratiqués et la durée du séjour.

Le profil du patient : Les plus de 65 ans, les nouveau-nés (en particulier les prématurés), les polytraumatisés et les grands brûlés sont les plus à risque. Paradoxalement, certains traitements peuvent également favoriser la survenue d’une infection nosocomiale (antibiotiques qui déséquilibrent la flore des patients et sélectionnent les bactéries résistantes, traitements immunosuppresseurs…).

Les soins pratiqués : Les infections sont plus fréquentes lors d’actes opératoires où les gestes invasifs sont nombreux (ouverture prolongée de la peau, fil profond, matériel mis en place, intubation, sonde urinaire, pose d’un cathéter…).

La durée du séjour : Le risque d’infection nosocomiale est diminué par 15 chez les patients hospitalisés entre 2 et 7 jours par rapport à ceux dont l’hospitalisation dure de 30 à 89 jours. Dans le cas d’une chirurgie ambulatoire (prise en charge sans hébergement et d’une durée maximale de 12 heures), même si aucune étude scientifique ne l’a encore démontré, le risque serait encore réduit.

La prévention, au cœur des préoccupations des établissements de santé. Des Comités de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN), sont intégrés dans les Commissions médicales d’établissement. Leur fonction est d’améliorer les conditions d’hygiène et de prévention en fonction des données de surveillance et des progrès médicaux. Il s’agit notamment d’appliquer des protocoles d’hygiène et de soins précis avant, pendant et après chaque geste chirurgical. Soignants, patients et visiteurs doivent respecter les mesures d’hygiène et d’asepsie dictées par l’établissement.

Il est à noter, qu’il ne faut pas confondre une infection du site opératoire (nosocomiale) avec des aléas de la cicatrisation. Un défaut de cicatrisation ou la désunion secondaire d’une cicatrice opératoire peuvent devenir la porte d’entrée d’une infection, mais habituellement non nosocomiale dans ces cas.

Toute intervention chirurgicale comporte un certain nombre de risques bien identifiés sur lesquels une information précise vous a été communiquée par votre chirurgien. Mais des complications exceptionnelles ne sont ni toutes prévisibles ni même toutes connues.

De la même manière que les activités de votre vie contiennent des risques que vous ne pouvez pas toujours anticiper, il en est de même pour une intervention chirurgicale malgré les soins constants dans l’amélioration de la gestion des risques.

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